En ce début d’année, les colzas bien développés ont consommé une bonne partie du reliquat azoté du précédent cultural, la scénescence des feuilles entraine leur coloration jaune et violette indiquant une mise en sommeil de la plante. Elle repartiront au printemps à la faveur de la minéralisation et des apports d’engrais.

Sur le département d’Eure et Loir, on a eu quelques images sentinel 2 exploitables depuis le semis (Fin août).

Ci dessus la classification de la biomasse des 6 images depuis le semis, le coefficient de variation de la végétation dans la parcelle est depuis le début du cycle stable à 50%. De telles valeurs ne sont pas inquiétantes sur des niveaux de biomasses de première moitié de parcours.

On peut constater depuis fin novembre la baisse de la biomasse due à la sénescence.

Dans cette parcelle, ce sont 800 grammes par mètre carré qui ont été perdu par rapport entre le 22/11 et aujourd’hui soit 32%, on pense qu’une bonne partie de l’azote absorbé par la plante puis restitué via les feuilles sénescentes est remobilisable. C’est ainsi que l’on tient compte de la biomasse entrée hiver puis de la biomasse sortie hiver pour calculer la fertilisation azotée du colza.

Ces données satellitaires vont permettre de calibrer le facteur “faim d’azote” dans le modèle agro-physiologique qui permettra d’anticiper sur l’évolution future de la biomasse à l’échelle intra-parcellaire fonction de la météo et des prévisions.

Ces éléments feront l’objet d’un prochain article.

Xavier Bailleau