La météo hivernale en France cet hiver a été très pluvieuse avec plus de 264 mm de précipitation depuis le semis des blés en Eure et loir.

Données de la station météo de Chartres (28) jusqu’au mois d’Avril, au délà les données semi aléatoires sont utilisées pour la simulation.

Les précipitations excédentaires provoquent de l’hydromorphie et du lessivage du soufre qui pénalisent le développement de la plante et provoquent des décolorations de feuilles. Un apport est alors conseillé pour palier ce défaut d’alimentation.

Le 6 Avril, Sentinel 2 est passé sur la zone, le ciel est voilé par des cirrus, mais après traitement, l’image était exploitable sur ma zone.

Ci dessus photo illustrant les effets d’une probable carence: Végétation moins développée et décoloration des feuilles.

Ces carences sont le plus souvent réparties de façon hétérogène dans la parcelle, la télédétection est alors un outil intéressant pour moduler les apports dans la parcelle afin de forcer dans les zones faible et allèger la fertilisation dans les zones moins difficiles.

La méthode employée consitste à calculer sur la parcelle un jeu d’indicateurs de végétation ainsi que les variables bio-physiques telles que indice foliaire (LAI:Leaf Area Index) et teneur en chlorophylle (Cab) et de classer ces indicateurs par ordre de variabilité croissante afin de discriminer au mieux l’hétérogénéité parcellaire.

On calcule donc la moyenne, l’écart type, et le coefficient de variation (CV) afin de pouvoir comparer les valeurs entre elles. Sur cette parcelles le CV du NDVI est de 4.3% alors que le CV du LAI est de 11.1%, ce dernier critère a été retenu pour l’étude.

La valeur moyenne du LAI est de 1.37 variant de 0.8 à 1.8, conformément au préconisations de mon GVA (groupe de vulgarisation agricole) dans mon document (carré cultures) j’ai décidé d’apporter 45 unités de soufre en correction que le modèle va répartir entre 55 et 100 kgs selon les zones de la parcelles, en appliquant 55 kilos (60% de soufre dans le SO3) là ou la végétation est la plus développée et inversement.

J’utilise l’image satellite dans sa méthode la plus simple:

  • L’image satellite fournit une information qui doit faciliter la prise de décision
  • L’utilisateur prend la décision stratégique concernant le calcul de la dose à appliquer dans la parcelle
  • Le modèle utilise les données de télédétection pour répartir au mieux l’apport dans la parcelle

Le modèle génére alors une carte de modulation au format shape:

J’utilise un semoir à engrais Geospread Vicon en CUMA capable de moduler la dose et de gérer les coupures de tronçon pas mesure GPS, le format shape est converti au format spécifique Vicon avec un logiciel de conversion fourni avec l’appareil très simple et très efficace:

Il ne reste plus qu’à épandre la bonne dose de soufre au bon endroit de façon totalement automatique, on appuie sur un bouton et ça fonctionne.